Initialement sorti sur Wii U en juin 2016 en europe, Tokyo Mirage Sessions #FE était passé plutôt inaperçu du fait du support.
À ranger plutôt avec les jeux de niche, il n’avait jamais été localisé en français.
Mais Atlus et Intelligent System n’en sont pas restés là et ont décidé de sortir cette mouture baptisé « Encore » et exclusif à la Nintendo Switch.

L’univers

Alors qu’est-ce que Tokyo Mirage Sessions #FE Encore ?
C’est tout simplement un JRPG qui mélange deux licences bien connues des amateurs de jeux Japonais, Fire Emblem et Persona, licences parmi mes préférées au passage.
Le défi de réunir ces deux licences complètement opposées était de taille. En effet, Fire Emblem est un Tactical-RPG et Persona un JRPG au tour par tour.
Le studio a ainsi choisi de réaliser une pièce montée et inspirée particulièrement de Persona pour l’univers et le gameplay, puis de napper le tout d’une petite sauce Fire Emblem.

Bienvenue à Tokyo

Tokyo Mirage Sessions #FE Encore - Itsuki et Tsubasa

Itsuki et Tsubasa en plein combat.

On incarne donc un jeune lycéen nommé Itsuki Aoi qui par un jour ordinaire, va apprendre que des êtres maléfiques issus d’un autre monde et appelés Mirages, cherchent à s’approprier la performa, ou l’essence artistique des habitants de Tokyo.
Les événements du début de l’aventure vont toucher votre amie d’enfance Tsubasa qui rêve de devenir chanteuse comme sa sœur disparue. Ainsi et avec l’aide de vos amis, vous allez vous lancer dans une quête afin de sauver le monde de la menace des Mirages.

Un gameplay riche et nerveux

Qu’on se le dise tout de suite, le gameplay est une vraie pépite.
Le jeu s’inspire du système de combat de Persona, soit au tour par tour. Il repose sur deux éléments : les faiblesses élémentaires de Persona et le triangle des armes de Fire Emblem.

Tokyo Mirage Sessions #FE Encore - Combat

L’interface des combats.

Si vous trouvez une faiblesse de l’ennemi, vous allez déclencher une chaîne de combo appelé session et sans dépenser vos SP, les précieux points de magie.
Vos combattants devront disposer de la bonne compétence pour poursuivre le combo. Ainsi, pour enchaîner derrière une attaque à l’épée, il faudra une compétence adaptée à ce type.

Afin d’en faciliter la tâche et à l’exception d’Itsuki, on peut changer instantanément les combattants entre eux. Cela permettra alors de trouver les meilleurs combinaisons et infliger un maximum de dégâts à vos ennemis.

C’est un système assez complexe à prendre en main et qui peut être vite punitif si on ne fait pas attention. À titre d’exemple, si pendant la session un de vos personnages lance une magie que l’ennemi absorbe, celle-ci prend fin et vous lui rendez des points de vie.

Avec ça, le jeu se veut relativement difficile et tactique mais on trouve une réelle satisfaction lorsqu’on trouve les faiblesses des ennemis et qu’on les anéantis avec des sessions. Dans cette version au passage, leur animation peut être passée à l’aide d’une touche.

Enfin, une jauge supplémentaire et commune à tous les personnages sert à lancer de super attaques.

Les idolasphères

Les idolasphères sont des donjons originaux avec de nombreux puzzles qui gardent le joueur en alerte. Dans l’une des premières, des pièges sous forme d’appareils photos géants peuvent nous ramener au début du donjon. Je me souviens en avoir fait les frais à plusieurs reprises.

Les ennemis sont visibles sur la carte.

Les ennemis sont visibles sur la carte, ce qui rend l’exploration très agréable. On pourra donc les éviter ou encore les étourdir à l’aide d’un coup d’épée. Toutefois, certains groupes d’ennemis ne peuvent pas être étourdis. Il ne reste alors que deux solutions, le combat ou la fuite.
Finalement, on peut trouver des ennemis plus rares que les autres et qui permettent d’obtenir des composants uniques à la fabrication de certaines armes.

Et à part ça ?

Bien que l’exploration des idolasphères prend pas mal de temps et d’allers-retours, il y a bien d’autres choses à faire dans Tokyo Mirage Sessions #FE Encore.

Tokyo Mirage Sessions #FE Encore - Shibuya

Ballade dans le quartier de Shibuya.

Tout d’abord, il y a les différents quartiers de Tokyo avec leur lot de boutiques et dans lesquels on pourra se promener.
On trouve également des quêtes de carrières propres à chacun des personnages. Celles-ci permettent d’en apprendre plus sur eux et se débloquent en avançant dans l’histoire.
D’autres quêtes annexes et moins importantes sont aussi de la partie.
On regrettera toutefois l’absence de mini-jeu dans les rues de la capitale.

Petit aperçu des armes.

Un autre endroit où l’on passera du temps, c’est notre base afin d’y créer de nouvelles armes moyennant des matériaux que l’on récupère en combat.
Cet aspect est d’ailleurs assez important car chaque arme fabriquée vous donnera accès à quatre compétences. Vous pourrez obtenir celles-ci à la suite de combats.
Une fois acquises, il faudra alors changer d’arme pour en apprendre de nouvelles.
Il y a toutefois un nombre limité de places pour chacune des compétences et on en compte trois types : les compétences actives, passives et celles qui permettent d’exécuter des sessions.
Il faudra donc bien réfléchir sur ce que l’on voudra conserver.

Une dernière chose concerne l’accès à des sortes de supers compétences passives en fonction du niveau de performa. Celles-ci sont très utiles en combat comme hors-combat, pour ne citer que la téléportation.

La direction artistique et la bande son

Tokyo Mirage Sessions #FE Encore - Silhouettes PNJ

Les PNJ inutiles sont représentés par de simples silhouettes.

Qu’on soit clair dès le début, le jeu ne boxe pas dans la même catégorie qu’un The Last of Us ou tout autre triple A sur PS4 ou XBOX ONE.
N’oublions pas que le jeu est sorti sur Wii U et que ce n’est qu’un simple portage sur Switch.
Les environnements restent très sympas et colorés.
Les PNJ inutiles qui arpentent les rues de Tokyo sont représentés ici par simples silhouettes, ce qui est très appréciable vu leur densité. En effet, cela créé de la vie dans la ville et permet malgré tout d’aller droit à l’essentiel.

Les clips sont de toute beauté.

La bande-son se veut très varié avec un mélange de J-POP et parfois de J-ROCK très enjoués. Toutes les musiques sont composées par Avex Group et les clips sont de toute beauté.

On trouve également quelques thèmes plus fantasy très bien réussis, et certaines sonorités technoïdes répétitives principalement dans les Idolasphères.

Une durée de vie confortable

Entre l’exploration de toutes les idolasphères, la collecte des matériaux pour le fabrication d’armes, les quêtes annexes et de carrières, il faut compter plus d’une soixantaine d’heures pour le compléter.
À titre personnel, j’ai dû faire deux sessions de farm et la plupart des quêtes annexes.
Autant dire que la durée de vie du titre est plus que correcte.

Mais quoi de neuf, réellement ?

Quelques rares éléments ne sont pas traduits.

Par rapport à la version Wii U, la plus grosse nouveauté de Tokyo Mirage Sessions #FE Encore est sans conteste sa localisation en français.
Ainsi, le jeu se voit agrémenté de textes plutôt fidèles et adaptés évidemment.
Quelques éléments par ci par là n’ont pas été traduits, mais rien de bien dérangeant.

Le doublage intégral en japonais déjà présent dans la version Wii U est de très bonne facture.
De plus, cette version Nintendo Switch intègre d’office les DLC de la version Wii U, comme un donjon annexe et des tenues supplémentaires pour vos personnages.
Le dernier point reste finalement la réduction notable des temps de chargement, ce qui rend le jeu très fluide et agréable.

Verdict

Tokyo Mirage Sessions #FE Encore est une véritable surprise.
Je ne l’avais pas fait sur Wii U à l’époque et pouvoir jouer à ce genre d’OVNI en français est un réel plaisir.
Les deux univers se mélangent à la perfection bien que les références à Fire Emblem sont moindre.
À noter que le jeu repose énormément sur la J-POP et donc la culture japonaise. Aussi ceux qui n’apprécient pas l’un ou l’autre n’y trouveront pas leur compte.
Cela dit et rien que pour le système de combat, le jeu en vaut le détour.
Déjà convaincu par les deux genres à part entière, le coup de cœur a été immédiat pour ma part.
Il m’a valu tout de même quelques moments de rage, comme lorsque je n’avais pas sauvegarder depuis un bout de temps et que je me suis fait enchaîné par un boss.

Les +Les –
– La localisation en français– Les allers-retours dans les donjons
– Un système de combat dynamique et efficace– Le jeu peut être très vite punitif
– L’univers très proche de Persona– Pas de mini-jeu
– Des donjons intéressants– Portage de la version européenne et censurée du jeu Wii U
– Un chara-design soigné
– La musique