Si vous aimez gérer votre emploi du temps scolaire le jour et chasser des démons la nuit, le tout enrobé d’une ambiance rétro, ce billet pourrait vous plaire. Demon School est un titre qui mélange allègrement les genres pour un résultat surprenant.

Développé par Necrosoft Games, ce petit jeu indé, disponible pour une vingtaine d’euros, ne cache pas ses inspirations : on pense immédiatement à Persona, en tout cas les deux premiers opus. Mais derrière cette filiation évidente se cache un système de combat tactique bien à lui.

Un système de combat proche des échecs

C’est le gros point fort du jeu. Oubliez le tour par tour classique où l’on joue une action et on attend. Ici, la planification est reine.

Le gameplay repose sur une mécanique de rewind très permissive. Vous pouvez déplacer vos personnages, tester des attaques, voir le résultat, puis tout annuler pour recommencer si cela ne vous plaît pas. L’objectif ? Créer des combos dévastateurs en repoussant ou en tirant les ennemis pour les aligner, un peu comme aux échecs ou au billard.

Le but est souvent de nettoyer la carte en un minimum de tours pour obtenir la note maximale, bien que non obligatoire. C’est fluide, dynamique, et ça pousse à réfléchir à chaque mouvement pour optimiser ses dégâts sans se faire punir au tour de l’ennemi.

Une vie d’étudiant pas comme les autres

L’autre facette du jeu, c’est sa structure. Vous incarnez Faye, un personnage à l’humour assez décapant, et sa bande de marginaux sur une île universitaire étrange.

Le jeu adopte un calendrier scolaire : vous devez choisir vos cours, gérer vos relations avec vos camarades et explorer l’île. Chaque activité peut renforcer vos compétences pour les combats à venir. L’ambiance oscille entre le quotidien banal d’étudiants (qui ne veulent pas faire leurs devoirs) et l’horreur grotesque des démons qui envahissent l’école.

Un style visuel qui mélange les époques

Visuellement, Demon School reprend ce qui se faisait sur les deux premiers Persona, de la 3D isométrique.

Ce choix crée une profondeur de champ intéressante et renforce le côté un peu surnaturel et décalé de l’aventure. La palette de couleurs est aussi très marquée : on y retrouve souvent des teintes saturées, des rouges vifs et des ombres profondes qui évoquent le cinéma d’horreur italien des années 70 (Giallo).

Loin d’être un simple jeu en pixel art de plus, cette direction artistique donne une vraie personnalité au titre. C’est à la fois rétro, lisible lors des combats, et parfaitement adapté au thème de l’école maudite.

Une bande-son qui a du groove

On ne peut pas parler de Demon School sans évoquer son identité sonore. Si l’esthétique visuelle mélange la 2D et la 3D, la musique, elle, vient cimenter l’ambiance « campus déjanté ».

Oubliez les orchestres symphoniques classiques de la fantasy ; ici, on navigue dans des sonorités beaucoup plus urbaines. La bande originale oscille entre du funk, du jazz et de l’électro, rappelant les heures de gloire de titres comme Jet Set Radio ou, évidemment, Persona.

C’est un point essentiel pour un Tactical RPG : comme le joueur passe beaucoup de temps à réfléchir et planifier ses mouvements, il faut une musique qui ne lasse pas. Ici, les morceaux sont suffisamment entraînants pour maintenir le rythme et l’énergie, même lorsque l’action est en pause le temps de calculer son prochain coup.

En bref : Une excellente surprise tactique

Pour résumer cette découverte, Demon School semble être une petite pépite pour les amateurs de stratégie.

Ce qu’on retient :

  • L’ambiance : Un mélange réussi tant sur le plan visuel que sonore.
  • Le gameplay : Un système tactique profond qui récompense l’intelligence et la création de combos.
  • L’accessibilité : Un prix doux et une disponibilité sur toutes les plateformes.

Si vous avez peur que le jeu soit répétitif ou si vous voulez simplement voir Faye envoyer bouler des policiers et des démons avec la même nonchalance, jetez un œil à ma découverte ici :